Where I Go? [Libre]

Cela faisait a peine quelques semaines que William était arrivé et il s'ennuyait déja de sa vie d'avant. Sa vie au Canada, sa vie ou il n'était pas surveillé par toutes ses bonnes, ses anciennes meres. Il s'ennuyait de cette liberté, de cette facon d'on il vivait, comme dans un feuilleton bidon. Il devait se rendre a l'évidence: sa vie était un échec. Un grand échec. Il ne l'avouerais jamais a son pere, dans ces mots-la, mais c'était vrai. Il n'avait jamais rien fait de bien, de bon. Que des conneries, all the time, that's life... Mais la vie, ca ne se résumait pas a cela non? il avait toujours eu horreur des routines et des responsabilités, il se demandait alors ce matin-la, s'il avait encore plus horreur de ne rien faire. Il s'était réveiller avec une migraine, ayant finit la moitié d'une bouteille de Tequila, avait sauter dans la douche, pour voir s'il était encore vivant puis avait enfiler des vêtements un peu n'importe comment, attrapant au passage un croissant et ce promettant un arrêt au starbuck, il était partit vers l'école.

L'école, la derniere fois qu'il avait réellement écouter dans un cours ce devait être il y a 6 ans, a son arrivé au pensionnat. Aujourd'hui, par contre, il lacha ses gribouillis barbouillant ses pages blanches de notes et en prit des réels, avec une réelle envie de succes. Qu'est ce qui lui prenait? Il devait être malade. Peut-être devrait-il aller consulter? Non? Ce n'est pas une maladie dites-vous? Dans le cas de Will', c'est tout comme. La journée fut longue et épuisante, en plus d'étudier , il observait. Il voyait qu'il était dans un lycée des plus normale, avec quelques cliques et lui, sans. Cependant, il y avait quelque chose de plus dans celui-ci...

Il sortit de l'école, seul, puis se dirigea, on ne sait ou sur son skate. Il avait envie d'être seul. Fumer son joint qu'il avait dans sa poche depuis le matin et voir la vie un peu plus facilement. Il cherchait alors le coin idéal pour l'être. la plage? Pourquoi pas! Il avait horreur cependant du sable, mais fallait faire avec, on ne pouvait trouver le paradis sur cette terre, enfin... Il roula jusque la-bas, puis commenca a avancer, écoutant la musique que crachait son ipod dans ses oreilles et fumant une clope. Il finit par voir que c'était peine perdu, il y avait pleins d'étudiants ayant eu la même idée que lui. Il se haissait alors d'être si normal.

Ses pas le menerent au parc de la plage, souvenir d'enfance peut-être... Ce joli parc un peu surelevé ou il allat jouer avec sa maman étiquetté comme le numéro 399998888 . Il arriva et vit un parc comme il ne l'avait pas imaginer dans ses souvenirs d'enfances, vieux, laids, sales... C'était parfait. Il monta sur une roche surpomblant la mer, devant lui, voyant les personnes en bas, comme des fourmis. Il laissa tomber son sac, sortit son joint, puis son briquet, un coup de pouce, une flamme qui s'allume, la flamme de la liberté retrouvé, une flamme de joie qui allume ce que sa vie a toujours été, de la fumée, de la fumée sans incendie, ou presque. Il ferma les yeux, aspira, baissa sa main, savourant puis recracha. C'était ca, sa vie. C'était ca, son bonheur.

Pathétique non?

Quelle plaie... Elle avait été chercher une épicerie sommaire qui lui suffirait pour les 3 prochains jours. Check. Elle avait fait un rangement, encore une fois sommaire, de sa maison. Check. Elle avait sommairement (et c'était un grand mot...) fait ses devoirs. Check. Et maintenant, avec toutes ces choses et tous ces gens qui l'emmerdaient, elle avait envie de tout laisser tomber. Elle était habituée à devoir s'occuper de tout elle-même: quand on vivait ainsi, seule dans une grande maison parce que sa mère était morte il y avait 5 ans et que son père marin préférait son travail à sa fille unique, on n'avait pas vraiment le choix. Mais Alicia jouissait d'une liberté dont peu de gens pouvaient se vanter. Néanmoins, bien souvent, elle entrait dans des crises de nerfs monstre. Pas étonnant qu'autant de rumeurs courent sur elle à l'école... Comme si elle accordait de l'importance à cela, de toute manière. Au lycée, elle marchait dans les couloirs, regardant droit devant elle, sachant que les autres le jaugeaient du regard, la jugeaient. Et franchement? Elle les emmerdait. Tous. Enfin, presque tous. Car, aussi étonnant que cela puisse sembler, la jeune fille plutôt renfermée comptait parmi ses plus proches amis les gens populaires par excellence: Ryan et April. Surprenant, quand on savait qu'Alicia n'avait strictement rien à faire des petits jeux de popularité... Elle avait quitté sa maison en quête d'air frais, accompagnée de sa meilleure amie la bouteille de Jack Daniel's. Tenant cette dernière d'une main et un stylo & cahier à dessin de l'autre, elle était sortie de son auto, et s'était installée sur un banc sous un arbre, surplombant tout. Elle venait ici depuis qu'elle était petite, ayant au début trouvé cet endroit apaisant. Depuis 5 ans, elle venait pour des raisons diférentes: sa mère était morte écrasée par une voiture de l'autre côté de la rue. Elle dessinait une jeune fille avec un trou dans la poitrine, parfaitement à son image, quand elle vit arriver un jeune homme qu'elle ne vit que de dos. Il n'empêche que quelque chose en lui éveilla en Alicia un souvenir lointain... Celui d'un jeune garçon blond et d'une fillette blonde également, amis... Elle parla d'une voix hésitante, incertaine, semblant comme toujours sur le qui-vive, comme si elle voulait se protéger d'on ne sait quoi.

ALICIA - William...?

William était assis la depuis un petit bout, savourant chaque bouffée comme on savoure tout ce qui est bon, les yeux fermés, car au sinon, ce serait pêché. Il adorait tout ce qui était un peu plus dark, pas au point de se mutiler, de se faire pousser des ailes noirs ou quoi que ce soit du genre, mais il aimait bien utiliser le vocabulaire de l'église, il aimait jouer avec les mots, les mots croisés n'était donc pas une punition pour lui! M'enfin... il finit son joint, lanca le petit bout qu'il restait, ses yeux rouges mais son coeur revivant de ses cendres, il était enfin bien... Il s'alluma une clope, puis, dos a la jeune femme, il entendit son nom. Il se demanda alors qui pouvait bien l'appeler, et cela n'avait pas l'accent espagnol d'a peu pres toutes ses bonnes. Il releva la tête puis la tourna pour voir une fille blonde... Une fille blonde... Ca ne l'aidait pas beaucoup comme information. Des filles, il en avait vu des centaines dans sa vie. Il se releva, puis alla vers elle, la curiosité le rongeant. Arrivé a un pas d'elle, il comprit alors qui c'était...

-Alicia...
Plus jeunes, ces deux-la étaient toujours ensemble. Ils avaient presque la même vie, a quelques points pres. Il eut un sourire en coin en passant comment elle avait pu changer, mais il n'allait pas lui dire, tout de même, ce ferait trop clichés et ces deux-la, tres jeunes, détestaient déja tout ce qui était clichés. Il passa une main dans ses cheveux en bataille, puis la rangea dans sa poche. Ils c'étaient quittés sans larmes ni pleurs, en faite, il ne lui avait pas dit qu'il partait. C'était une de c'est seule amie, les deux vivant dans le même quartier. Il finit par se racler la gorge et dire, quelque chose de vraisemblablement stupide:

-Ca va?

Elle vit le jeune homme lancer quelque chose par terre, puis entendit le bruit caractéristique d'un briquet qu'on allume. Elle le regarda se tourner vers elle après avoir recraché une bouffée de fumée de sa cigarette. L'incompréhension passa dans les yeux de son ami d'enfance, puis la surprise. L'avait-il reconnue? Elle croyait bien que oui. Six ans. Il y avait six ans qu'il avait disparu sans laisser de traces, alors qu'ils avaient tous deux douze ans. Il ne lui avait rien dit, ne lui avait pas écrit, rien. Aucune nouvelle. Un jour, elle était allée le voir chez lui pour se faire dire par une bonne au fort accent espagnol que ''el senor William'' ne vivait plus là-bas. C'était tout ce qu'elle avait réussi à tirer de la bonne. Elle était repartie chez elle triste, car elle avait perdu l'un de ses deux seuls amis. Elle s'était enfermée dans sa chambre pendant deux jours, refusant catégoriquement de voir qui que ce soit. Dès ce jour, elle ne mentionna plus jamais William. Il était devenu, pour elle, un sujet tabou. Mais ce n'était pas parce qu'elle ne mentionnait pas son ami d'enfance qu'elle ne pensait pas souvent à lui... Et le revoilà qui était revenu ainsi, à l'improviste, encore une fois sans prévenir! Alicia avait un fort caractère, et William trouverait certainement que la fillette au grand sourire et à la joie incroyable avait bien changé, cédant sa place à une jeune femme sombre, mystérieuse et renfermée, qui ne parlait jamais de ses problèmes ou de sa souffrance, préférant tout garder à l'intérieur. Ses yeux verts exprimaient un grand étonnement, mais aussi une certaine forme de colère diffuse. Elle aurait voulu le cogner, lui dire à quel point elle était fâchée, comme elle l'avait attendu en vain, comment depuis qu'il avait disparu, elle avait perdu son plus proche ami... Mais elle n'y arriverait pas, de cela elle était certaine. Pourquoi? Parce que sa colère, si grande soit-elle, n'était rien comparée à la joie qui étreignait son coeur, celle de revoir cet ami parti depuis si longtemps. Il semblait très changé, lui aussi. Il prononça son nom avec un trouble évident, car il venait de la reconnaître. Il se racla la gorge et dit:

WILLIAM - Ça va?

Une phrase des plus banales. Celles que tous s'attendent à attenre dans la première minute d'une conversation. Une question banale, quelque peu idiote, mais dans ce cas-ci, cette question qui faisait tant horreur à Alicia ne lui fit rien. Même s'il lui avait dit qu'elle avait changé, ce cliché tant détesté, elle aurait tout de même étét joyeuse. Si on pouvait appeler joie le léger soulèvement de l'ombre qui la recouvrait sans cesse... William était revenu. Elle essayait de faire entrer cela dans sa tête. Pour de bon? Elle ne le savait pas. Elle ne voulait pas se donner de faux espoirs, car elle était pleine de désillusion. Elle ne répondit pas à la question de William, car ce serait lui mentir que de dire qu'elle allait bien, et elle détestait mentir. Mais elle ne voulait pas qu'il sache qu'elle n'allait pas bien du tout... Non. Une phrase lui échappa. Une malheureuse phrase qu'elle ne pensait pas vraiment mais qu'il serait bon qu'elle connaisse la réponse...

ALICIA - Quand repars-tu? Euh.. je veux dire... pardon. ((moment de silence et d'hésitation)) Reviens-tu pour de bon?

Il avait été un salop. En faite, il l'était toujours et ces paroles ne sont quasiment pas exagéré. A partir de ses 12 ans, William avait perdu bien plus qu'une grosse maison, un chien ou un histoire a l'eau de rose, il avait perdu ce qui était, pour lui, comme une soeur, Alicia... Il s'en était tellement voulu, de ne pas avoir été capable d'aller la voir, de le lui annoncer mais il avait peur. Peur que le seul souvenir qui lui reste en mémoire c'est une Alicia dans ses bras, en larmes. Il avait préféré fuir et ne rien dire. Cela avait-il arrangé les choses? Il en doutait fort bien maintenant qu'elle se tenait devant lui, devenu une jeune femme ma foi... plus que ravissante. Elle devait en faire tourner des têtes, mais bien évidamment, il ne le lui dirait jamais, leur amitié étant basé sur le sarcasmes, les fous rires et la creme a la glace. Il avait aussi penser a lui écrire, lui dire qu'elle lui manquait, qu'il s'en voulait, mais comme Monsieur Mac n'a pas vraiment la plume et qu'il n'a jamais vraiment été pres de ses sentiments, il n'avait pas trouver les mots justes, a vrai dire, pour le lui écrire. il c'était borné a l'oublier, ce disant que les deux n'en souffrirait pas. Maintenant qu'il se retrouvait devant elle, a ce moment, il se doutait que sa théorie n'était que foutaise. Les deux avaient vieillis, mais ce ressemblait encore étrangement beaucoup. Il voyait en Alicia son penchant féminin, et même si 6 ans les avaient séparés... Elle avait l'air a bout, malheureuse peut-être, un peu comme lui, non? Il se sentait con, debout devant elle, a n'avoir rien de mieux a dire qu'un ca va, mais dans ces cas-la, qu'est ce que l'on dit? Ah! Je suis content de te voir, tu m'as manqué? Elle l'aurait surement snober et lui aurait fermer le clapet en disant qu'il n'avait même pas eu le courage de lui écrire, alors pour le manquement, va... Alors, il avait sortit ces deux mots, qui résumait tout. Sa cigarette avait eu le temps de s'éteindre, tellement ils étaient absorbés dans leur monde, leur bulle. Il finit par s'asseoir, il n'allait pas ce faire inviter par son ex meilleure amie, il savait qu'elle détestait ce genre de formalité, et ce ne devait pas avoir changer. Il resortit son briquet, ralluma sa cigarette et en tira une bouffée avant qu'elle lui demande s'il repartait bientôt? Il manqua de s'étouffer avec la fumée et surtout par la surprise. En faite, il fallait s'attendre qu'elle revienne la-dessus, ce n'était pas sur ce point mais plutôt car il ignorait la réponse. Il ne pouvait donner de date précise mais a ce moment, il n'avait qu'une envie: Rester avec elle et rattraper le temps perdu. Cependant, il savait que rien ne serait plus pareil, elle devait avoir de nouveaux amis, de nouvelles passions... Il repassa une main dans ses cheveux en bataille, signe qu'il réfléchissait, puis tourna un peu son visage pour pouvoir la fixer, il eut un petit sourire en coin puis répondit:

-Quoi Alicia? Ca fait même pas 10 minutes que je suis avec toi et ta déja envie que je m'eclipse? xD Et bien, tu seras prise avec moi pour un petit bout de temps je sens...

Il lui fit un clin d'oeil, puis souria a grande dents, cela faisait longtemps. La derniere fois qu'il avait sourit c'est parce qu'il venait de casser le nez a une grosse brute. Il tira une autre bouffée de sa cigarette, puis, ne dit plus rien, fixant le vide et la regardant du coin de l'oeil... Il n'en revenait toujours pas, elle était la... C'était tout a fait, surprenant et saisissant, c'était en faite, pour William, tout ce qui lui restait de bien dans sa vie, Alicia. Tres jeune, elle avait été en quelque sorte plus qu'une mere, une confidente, une personne avec qui rien n'était impossible... Et cette personne, qu'il avait connu a ses 4 ans, ce tenait a ces côtés, 14 ans plus tard... Que la vie quelques fois nous rattrape...

When my time comes,
Forget the wrong that I've done
Help me leave behind some
Reasons to be misssed
Don't resent me, and when you'll feel empty
Keep me in your memory
Leave out all the rest...
Linkin Park - Leave Out All The Rest ('L)

Ça y est, elle allait définitivement le cogner. Puis, elle allait lui offrir une crème glacée. Étrange, non? Se faire casser le nez puis, la minute d'après, voir une jeune femme blonde, celle-la qui vous a cassé le nez, vous proposer d'aller manger une glace... Ridicule, voyons. Pourtant, c'était ce qu'Alicia mourait d'envie de faire. Pour lui faire comprendre à quel point elle était fâchée contre lui. Mais aussi à quel point elle était heureuse de le revoir. Et comment il lui avait manqué, tellement beaucoup... Car en elle s'affrontaient Alicia-en-colère et William-je-suis-tellement-contente-de-te-voir! Elle voulait lui cracher à la figure toute la peine qu'elle avait eue, mais pensa également que c'était injuste. Lui aussi devait avoir eu de la peine... un peu, non? D'avoir perdu sa plus proche amie, c'est possible...? Non? Elle n'oserait jamais le lui demander, ayant bien trop peur de la réponse. Avant, elle était tellement sûre d'elle. Elle le semblait encore, mais c'était différent: elle n'était jamais sûre d'elle avec les gens qu'elle aimait: elle fondait, craignant qu'ils partent. Tous les gens dans sa vie partaient continuellement. Sa mère, son père, William... Et William, qui était le seul à être revenu, paierait-il de la colère d'Alicia pour tous les autres? Non. Elle ne lui dirait pas sa colère. Mais elle ne lui dirait certainement pas sa joie s'il ne faisait pas le premier pas. Car Alicia était distante, renfermée. C'était ainsi. Elle semblait toujours en position de défense, comme si elle craignait qu'on la blesse à tout moment. Et comme toujours, elle avait gardé ses bras étroitement croisés sur sa poitrine. Fiasant taire les émotions qui roulaient en elle comme sur un circuit de course automobile, elle observa son ami d'enfance d'un point de vue objectif. Elle n'était pas la seule à avoir beaucoup changé, semblait-il. Il ne ressemblait pas à l'image qu'elle se faisait à l'époque de lui, adulte. Il était encore plus grand que ce qu'elle avait prédit, plus beau aussi. Avec un sourire intérieur comme toujours, parce qu'Alicia ne souriait jamais vraiment, se contentant de demi-sourires quand quelque chose était VRAIMENT drôle, elle remarqua qu'il avait le même nez fin et quelque peu pointu qu'avant, les mêmes magnifiques yeux verts, un ton plus clair que ceux de la jeune femme. Mais également, un air sombre et mystérieux. Comme elle. Vraiment, c'était trop fort... Eux qui se ressemblaient tant alors qu'ils étaient deux enfants souriants, joyeux semblaient avoir grandi séparément, mais avoir changé de la même façon, à quelques exceptions près. En effet, Alicia considéra d'un oeil réprobateur la cigarette que William venait de rallumer avant de s'asseoir. Elle le vit manquer de s'étouffer avec la fumée quand elle lui demanda quand il repartait. Clairement, elle l'avait surpris. Un point pour Alicia, 0 pour le grand blond. Lorsqu'il la fixa, elle eut presque envie de se cacher, de se justifier. Que oui, elle était devenue maigre et frêle. Que oui, elle avait l'air lasse et abattue. Mais que ça allait changer, oui, elle allait faire des efforts s'il voulait, pourvu qu'il reste. Puis il lui sourit, et tout allait pour le mieux. Elle tenta de lui sourire... peine perdue. Elle n'avait pas souri depuis plus de 5 ans et ses lèvres manquaient de pratique: elle n'arriva qu'à une grimace.

WILLIAM - Quoi Alicia? Ca fait même pas 10 minutes que je suis avec toi et t'as déja envie que je m'éclipse? xD Et bien, tu seras prise avec moi pour un petit bout de temps je sens...

À cette annonce, une immense tension sembla se dégager d'Alicia. William était revenu. Il restait. Il restait avec elle, et tout allait bien. Il restait. Enfin, elle sourit. Un vrai sourire, pas une ébauche, un demi-sourire ou une grimace: un vrai, éclatant, qui semblait redonner de l'éclat à son visage pâle. 6 ans qu'elle n'avait pas souri. Mais tout était pour le mieux maintenant. Il était revenu. Des paroles de Saint-Exupéry dans son livre le Petit Prince lui revinrent à l'esprit sans prévenir: On ne voit bien qu'avec le coeur. L'essentiel est invisible pour les yeux. Elle s'assit alors près de lui, et pour la première fois depuis elle ne savait trop quand, eut un contact physique avec quelqu'un. Elle le serra dans ses bras, fort, très fort. Oubliant sa prudence, ses recommandations, pour la première fois également depuis bien des années, l'ombre qui la recouvrait sans cesse s'éclipsa. Elle oublia sa prudence et déclara la phrase fatidique. Elle n'avait pas voulu la dire ainsi, c'était un cliché horrible et pas du tout teinté d'ironie comme tout ce qu'elle disait, et elle s'attendit à subir les foudres de William, mais...

ALICIA - (mumure) Tu m'as tellement manqué...

Il y eut un moment de silence. Un moment qui permis aux deux jeunes de faire le point sur leur changement. Il fixa Alicia, comme si ses yeux pouvaient deviner tout ce qui avait changer, et c'était le cas. Pour plusieurs, le silence était gênant, opressant, mais pour eux deux, c'était tout a fait naturel et en rien intimidant. Ils se regardaient et hop, ils se comprenaient. Vous vous dites que c'est seulement dans les films? Eh bien, vous vous trompez. C'était réel. Il vit alors ses cheveux bouclés, qu'elle avait alors jeune et son blond n'avait perdu en rien son éclat. Elle avait de jolis yeux qui avaient dû faire arrêter plusieurs coeurs de battre et surtout, des levres fines et douces. Cependant, on voyait que dans son regard, la même étincelles qu'ils avaient tout les deux, plus jeunes, avaient disparus. Il voyait aussi qu'elle était fatiguée, a bout peut-être? Ou peut-être pas. Elle avait vieillit, était plus mature sans aucun doute mais lui se sentait revivre pres d'elle et l'immaturité, c'est bien nan? Il ne c'était jamais sentit aussi vivant depuis un petit bout. Quand son pere lui avait annoncer qu'il partait dans un pensionnat, il c'était inquiété pour Alicia et ce fut la derniere émotion qu'il éprouva. Apres, il arriva dans ce pensionnat et sema la terreur. Il valait mieux être une brute qu'être un agneau, il l'avait appris bien vite. En arrivant ici, il avait remarquer qu'il avait changé, peut-être plus que cet Orlando, mais tout pres de son amie d'enfance, il voyait qu'il avait peut-être une chance de retrouver le bonheur, de retrouver, en quelque sorte, un coeur. Il vit sa sorte de grimace au lieu d'un sourire, elle avait beaucoup de dificulté a sourire... Bizarre... Il devait en avoir manquer des trucs durant ses années. Des trucs joyeux et d'autres pas du tout. il se doutait que la vie n'avait pas été clémente avec Alicia, et il en était sincerement navré, préférant qu'elle le soit moins avec lui qu'avec elle. Puis, a son annonce, elle eut un grand sourire, un sourire qui pourrait réchauffer le coeur d'un aveugle même s'il le voit pas, tellement on le ressent. Tout a coup, elle le saisit dans ses bras. Au début, il fut mal a l'aise, pas par ce contact, mais parce qu'il ne savait pas comment s'y prendre. Certes, pendant ces années, il avait eu des contacts avec des femmes, mais jamais aussi tendre et jamais aussi protecteur. Il finit par poser ses mains dans son dos et la serrer, fermant les yeux, un sourire se dessinant sur ses levres. Elle murmurra alors qu'il lui avait manqué... Bon, c'était une phrase cliché, mais il l'esperait qu'elle la dise, au plus profond de lui même... Il ne savait cependant pas quoi répondre, oui, elle lui avait énormément manqué mais lui et les sentiments... Il continua a la serrer dans ses bras, elle voulant presque l'étouffer et lui voulant lui briser le dos, mais c'était sérieusement l'une des premieres fois depuis ses 6 ans, qu'il se sentait bien, confiant devant l'avenir. Il finit par murmurrer:

-Et moi tu m'as manqué encore plus que la glace a l'orange spécial Orlando...

Ce qui signifiait, énormément, dans son échelle de manquage xD. Il rafolait de la glace a l'Orange, mais il en avait pas au Canada, et même s'il en avait eu.. C'était une tradition entre elle et lui.. Elle prenait une autre saveur, et il se battait pour goûter a l'autre saveur, ca finissait qu'il en avait un peu partout étendu sur le visage, assis sur un banc, en riant. Il la serrait toujours, ce demandant s'il devait la laisser respirer, car il était bien la, il avait même jeter sa cigarette. Il se décalla un peu d'elle, toujours une main dans son dos, puis la fixa dans les yeux, un sourire taquin sur ses levres et dit, la phrase qu'il ne fallait évidamment pas dire:

-Et tes plutôt canon tu sais! (rires)

Était-il possible, après avoir trop vécu, d'avoir ressenti les grandes peines de la vie, de ressentir par la suite une félicité si grande qu'elle parvient presque à vous faire oublier ce qu'est la souffrance? Peut-être. Qu'un instant, le voile d'ombre recouvrant vos yeux et tout votre être se dissipe quelque peu afin de vous montrer le monde tel qu'il était vraiment aux yeux de ceux qui ne savent pas ce qu'est la souffrance: superbe, glorieux et plein de lumière. Alicia arriverait-elle à revoir ce monde? Dans sa position, serrée dans les bras musclés de William, elle croyait que oui. Si elle pouvait à nouveau vivre, se sentir vivante, ce serait avec son plus vieil ami. Il avait changé, lui aussi, elle pouvait le voir. Mais sous ses airs incroyablement sérieux, Alicia était sûre qu'avec un peu d'effort, elle pourrait retracer en lui le meilleur ami, celui qui avait vieilli mais qui pouvait, à n'importe quel moment, redevenir l'enfant drôle et un peu immature d'avant. L'immaturité agaçait Alicia. Mais pas ce genre d'immaturité. Il l'avait maladroitement prise dans ses bras, et un moment de silence plana dans l'air. Mais c'était ce qu'il y avait de si génial avec la relation de William et d'Alicia: ils ne se sentaient jamais obligés de remplir chaque moment de silence de paroles inutiles. Pour d'autres, des moments de silence avec d'autres semblaient embarassants, opressants, mais jamais pour ces amis qui se connaissaient depuis toujours ou presque. Dans ses bras, elle sentait son coeur à lui battre la chamade et s'y blottit, le serrant fort, comme si elle voulait se fusionner à lui pour qu'il ne s'en aille plus jamais, qu'il reste avec elle. Les yeux verts du jeune homme pétillaient autant de malice qu'avant, mais ils étaient légèrement rouges à cause du joint qu'il venait de s'enfiler. Alicia n'y pensait même pas, trop heureuse de le revoir et surtout de savoir qu'il restait. Elle avait un sourire fin sur les lèvres. C'était pour elle une sensation bizarre: comme quand on ne parle pas pendant 5 ou 6 ans et qu'on ne sait plus trop comment s'y prendre quand on doit recommencer... Quand elle avait su qu'il était parti... son coeur s'était comme glacé. Figé. Capout. Marche plus. Et néanmoins, malgré la peine immense qui l'habitait, elle s'était inquiétée pour lui. Elle savait que William ne s'adaptait pas particulièrement bien et que comme beaucoup, il préférait attaquer avant d'être attaqué. Ne pas prendre de chances, autrement dit. Et à ses côtés, il semblait rayonner d'un espoir certain... Se pouvait-il que c'était elle, Alicia Hopkins, qui avait inspiré ce sentiment? Impossible. Elle le vit remarquer sa grimace, et l'interrogation qu'il n'osait pas formuler bien visible dans ses grands yeux clairs. Mouais. Il faudrait qu'elle lui raconte tout ce qui s'était passé. Ce serait un moment difficile à passer, pour quelqu'un qui, comme elle, détestait parler de sa souffrance, préférant au contraire tout garder èa l'intérieur. Elle avait l'impression qu'il allait lui briser le dos tant il la serrait fort... Eh oh, grande blonde mince comme une brindille fragile, espèce de grand blond baraqué! xD Puis, il lui dit qu'elle lui avait manqué... encore plus que la glace à l'orange spécial Orlando... Et Alicia le savait: si les normes de manquage de son ami n'avait pas changé, elle n'aurait pas possiblement pu lui manquer davantage. Il déclara avec un sourire goguenard LAAA phrase par excellence qu'ils s'étaient toujours promis de ne pas dire, celle qui les agaçait le plus.

WILLIAM - Et t'es plutôt canon tu sais!

Elle prit d'abord la pose en faisant la moue, puis réalisa ce qu'il venait de dire.Eh oui. La phrase qu'il ne fallait JAMAIS dire. Il avait, sans le savoir, exaucé le voeu qu'elle avait fait plus tôt. William allait définitivement et absolument se faire cogner. Et fort. Car Alicia avait, il fallait l'admettre, un excellent coup de poing malgré son air délicat et frêle. Elle se dégagea rapidement, s'écartant subtilement et regarda son ami dans les yeux, une expression fausse de furie dans son regard clair. Mais en même temps, elle voulait tellement rire! Il ne saurait pas ce qui allait arriver. Elle recula son bras, et son poing percuta lourdement l'épaule de son ami. Bahhh... il était grand, il était musclé, il en avait vu d'autres et malgré la force de son coup, elle ne l'avait pas frappé si fort que cela... xD Puis, souriant de toutes ses dents (bon sang, elle n'avait pas souri depuis 6 ans et c'était la troisièeme fois en moins d'une minute qu'elle souriait! Oo) Riant comme une parfaite idiote, elle le poussa (bon dieu qu'il était lourd!!) afin de le faire tomber dans le sable. Rire. Elle n'avait pas fait cela depuis longtemps... Si William avait cru déceler en elle une trace de maturité, cette certitude devait avoir disparu pour de bon!

ALICIA - Ehh oui, mes jambes squelettiques font fureur! Et toi joli blond, t'as gardé tes zolis yeux... t'as de beaux yeux, tu sais? =P

Il avait dit cette phrase en sachant que cela allait provoquer Alicia a bouger, agir. Certes, il était bien dans ses bras, mais il aimait aussi la taquiner, la voir ce fâcher et se battre comme, presque, un homme. Elle n'hésitait pas a l'envoyer au tapis et ne s'y prenait pas par quatre chemins. Plusieurs filles auraient été intimidés de faire cela mais c'était tellement simple avec Alicia: un coup de poing la, une blague lancé au hasard et une glace a saveur quelconque et le tour est joué! Il y avait aussi ces soirées de film ou de musique qu'il se faisait, tout petit, et cela lui manquait vraiment. C'était dans ces moments, les deux allongés l'un a côté de l'autre, qu'il c'était sentit vraiment bien, tout petit. Il fermait alors les yeux, il n'y avait pas de rapprochements comme vous pouvez le penser, c'était plutôt paisible, eux parlant de leur futur avenir, de leur vie en général... Ca lui manquait, et il avait bien l'intention de se faire inviter chez Alicia, de s'allonger dans son lit, tout pres d'elle et qu'elle lui déballe le paquet en lui expliquant pourquoi elle avait l'air si triste, si maussade. Cependant, il savait aussi qu'en commencant tout de suite a parler de cela, dans ce lieu, cela déprimerait Alicia, il s'en doutait fort bien. C'est pourquoi il allait lui suggérer de passer la soirée ensemble, si elle n'avait rien de prévu. M'enfin, il l'esperait... Elle lui assena alors un coup de poing dont elle seule avait la recette et c'est a ce moment que William ce souvint ou il avait appris a se battre. Sur un lit, avec des oreillers et comme adversaire Alicia. Elle avait pris du muscle, tout comme lui, la veinarde! Bon, elle ne l'avait pas fait si fort, et il était habitué aux coups mais, il joua le jeu puis mis sa main sur son épaule en lachant un :

-Hey! C'est comme ca que tu me remercies! La prochaine fois, je passerai les compliments et j'irai directement au truc a améliorer! xD

Puis, elle ria, et lui, depuis 6 ans, eut pour l'une des rares fois un rire franc, remplit de sons vrais. D'habitude, il sortait son rire ironique, son rire moqueur, son rire je m'en fou point. Maintenant, il redevenait un gamin, se laissant pousser par Alicia et mangeant carrément la poussiere, dans le sable. Il resta couché la, en riant, puis elle lui dit que ses jambes faisaient fureur. Il ria surtout a sa deuxieme réplique, quand celle-ci fit une remarque des plus classique par rapport a ses yeux. Il releva un peu son dos, toujours par terre devant elle, puis attrapa sa main et dit, en quelques secondes:

-Alors viens par ici les admirer!

Il la tira par la main pour qu'elle tombe sur lui, puis commenca a se tirailler en riant, lui voulant a tout prix la chatouiller et être par dessus elle au lieu du contraire. Apres quelques minutes de combat, il dû déclarer forfait, elle bien trop forte. Il reprit alors son souffle, la fixant de ses yeux verts, puis murmurra:

-J'peux t'offrir une glace?

Elle le regarda la fixer d'un air ahuri, comme un gamin qui se fait enlever un jouet pour la première fois. Il semblerait que William n'avait pas reçu assez de bonnes corrections, là ou il était allé, pour développer une certaine habitude à se faire taper dessus. Tout ce travail qu'elle avait fait pendant 8 ans pour l'habituer à ses propres coups à elle pour rien?! Certainement pas! Elle allait lui réapprendre ce que c'était d'être un punching bag... Le sien, bien entendu! Car elle savait parfaitement qui lui avait appris à se battre... elle-même, Alicia Hopkins! Dans son lit lors d'un des continuels sleep overs qu'ils faisaient! Elle se rappellerait toujours l'ébahissement dans sa figure lorsque William lui avait donné une baffe.. Et elle, calmement, lui avait expliqué que les gars, ça donne pas de baffes, ça cogne! xD Ses souvenirs de William étaient hantés par des soirées qui ne se terminaient à leur grande joie jamais, passées à écouter de vieux films que tout le monde critiquait mais que tout le monde allait quand même voir. Ou encore à sauter sur les lits en faisant le plus de bruit possible, à se bagarrer dans les oreillers... bref, être immatures, stupides même... et trouver ça trèèès drôle! =P Aussi quand elle l'avait cogné, elle n'était pas vraiment fâchée... elle avait seulement envie de le provoquer quelque peu, voilà tout! Et puis William ne rechignait jamais quand Alicia le provoquait un peu pour obtenir de sa part une réaction appropriée. Il se plaignit quelque peu en disant que la prochaine fois, il passerait les compliments et irait directement aux défauts... Qu'il essaie, pour voir! Elle fit la moue en le regardant, prenant bien soin d'hausser un sourcil plus haut que l'autre, chose que peu de gens se révélaient capables de faire. Elle entendit son rire lorsqu'elle fit un commentaire à propos de ses yeux, et ricana également.

WILLIAM - Alors viens par ici les admirer!

Ah non, il n'allait pas faire ça? Il s'était un peu relevé, toujours par terre, et avant qu'Alicia ne puisse dire ou faire quoi que ce soit, il tira. Elle se sentit tomber, laissant derrière elle, sur le rocher, son cahier à dessins et sa meilleure amie la bouteille de Jack Daniel's ('L). Et paf. Son poids-plume s'étala par terre, ou plutôt sur son ami. Il la chatouillait en essayant de reprendre le dessus, mais elle était assise sur lui et n'avait pas l'intention de bouger. Peut-être que le lendemain, une nouvelle rumeur courrait sur elle? En plus d'être addict à la coke et d'être complètement folle, Alicia Hopkins copule avec un inconnu dans le parc! xDD Il essayait de dominer, mais Alicia ne se laissait pas faire. Un grand sourire étirant ses lèvres, elle lui assura qu'elle ne bougeait pas.

ALICIA - Les filles que tu fréquentais devaient être des mollassones si tu pouvais les dominer! Parce que moi en attendant, je suis pas très impressionée, m'sieur Mac'...

Puis, il lui offrit une glace. Souriant toujours de toutes ses dents (bon sang, mais qu'est-ce qui lui prenait aujourd'hui?!!) Elle ricana encore, car son ami continuait de se débattre pour échapper à la prise de fer de la jeune femme, sans résultat apprent xP.

ALICIA - Essaie de dominer et peut-être bien que oui!

Bon, c'était vrai, il n'était pas capable de prendre le dessus. Peut-être parce qu'il riait trop, et n'étant pas habitué, ca lui coupait le souffle. Ou encore parce qu'il se battait avec sa premiere véritable adversaire, et il ne sentait pas le courage de faire du mal a une nana tout de même. Peu importait, il était enfin, ou presque, heureux. C'était bien de se battre contre la personne qui nous connait depuis si longtemps et c'était comme s'il revenait a la case départ, comme si les 6 années passés avaient disparus, ils revenaient a leur 13 ans, a leurs conneries. Il avait envie d'être immature, en faite, il avait été tellement mature ces dernieres années qu'il n'avait une seule envie: Rire a s'en éclater le ventre. Rire jusqu'a temps que ses dents tombent sous l'écho de son rire. Cela faisait tellement longtemps... et faisait tellement du bien... Il l'entendit parler des nanas qu'il avait fréquenté, au contraire, il n'avait jamais eu a utiliser la force, le Canada, ce n'était pas comme Orlando. La-bas, ce ne sont pas les mecs qui se battent pour les femmes, c'est plutôt les filles qui s'arrachent les garcons, et puis, cela ne marchait pas par popularité mais plutôt par style. Lui, il avait toujours les nanas sortant de l'ordinaire, malgré qu'une fois, il avait eu une jolie pompom girl... Mais Alicia n'avait pas besoin d'Entendre ces détails, elle n'avait même pas besoin de savoir qu'il avait été une brute et avait fait perdre un oeil a un mec... Non, elle n'avait pas besoin de le savoir... Il répondit alors:

-Eh bah, ces filles Ali' m'avaient appris a ne pas toucher a une fille, mais bon, toi tes pas une fille hein?

Il ria puis, continua a se débattre, offrant une glace a Ali'. Il était sur alors qu'elle allait se relever et courir vers le marchand, faisant la course en commandant des dizaines de saveur de glace. Cependant, elle ne fit rien de tel et lui resta toujours dessous elle. Elle le mit même au défi, voulant qu'il la domine. Il ria, puis, aussitôt dit, aussitôt fait, il dégagea une de ses mains puis, contre son poids et le poids plumes d'Alicia, il la fit basculer et changea les positions. Il attrapa ses deux petits poignets qu'il pouvait contenir dans une main puis les posa derriere la tête d'Ali'. Il commenca a la chatouiller quelques instants, puis lacha ses chatouilles, essoufler, il la fixait, de ses yeux verts, elle avait de jolis yeux elle aussi...

Alicia ne l'avait provoqué que pour voir ce que William ferait, ou plutôt comment il réagirait. Visiblement, le jeune homme n'avait attendu que sa provocation pour se déloger. Mouais. Disons qu'avec son poids plume, Alicia ne représentait pas une énorme défi en matière de poids à dégager...Quand il la fit basculer, elle était certaine qu'il l'enverrait promener dans le sable, mais non, il avait décidé d'intervertir les positions. Alicia n'y pensait pas, continuait de rigoler, elle s'amusait comme une vraie folle, redevenant aussi stupide et immature que lorsqu'elle était plus jeune... mais à bien y penser, même enfant, elle n'avait jamais vraiment été immature.. ni stupide. Elle semblait le devenir lorsqu'elle se bagarrait avec William, c'était un fait, et ça faisait tellement de bien de rire ainsi à s'en éclater les poumons! Elle continuait de rire encore plus lorsqu'il la chatouilla, il avait toujours connu tous les points de son corps où elle était chatouilleuse, connaissait le corps de sa jeune amie comme un instrument dont on tire les ficelles. Curieusement, ça n'avait jamais vraiment déplu à Alicia, que quelqu'un la connaisse autant. Elle ne croyait pas que ces gamineries l'affecteraient. Puis, son ami emprisonna ses deux poignets dans une seule main, les gardant derrière sa propre tête. Maitrisée. Elle était maitrisée. Elle essaya de ne pas réagir, de continuer à rire comme la stupide jeune adulte qu'elle était, mais le coeur n'y était plus. **calme toi, Alicia. Ca va. On se caaaalme. C'est rien. C'est William. Il ne va te faire aucun mal. DU CALME, BON DIEU DE MERDE!** Car la raison pour laquelle elle n'avait pas eu de contact physique avec quelqu'un depuis un bon moment déjà était simple... le souffle rauque contre sa nuque... elle n'avait pas le choix. On l'avait droguée. Sa résistance, partie avec le vent. Elle essayait faiblement de résister, de protester. En vain. Elle ne pouvait rien faire. Ses poignets étaient entravés. Rien faire, rien. Aussi, quand elle sentit que William la maitrisait totalement, elle paniqua. Rapidement, subtilement, mais elle paniqua tout de même. Ainsi démontra-t-elle une réserve de muscles inconnue. Il venait d'arrêter de la chatouiller, et la fixait de ses grands yeux verts... Son trouble semblait monter. Et sa réaction fut purement instinctive. Elle dégagea ses mains et projeta William plus loin. Il tomba à quelques pieds de la jeune fille. Elle se releva en souriant, n'arrivant pas à effacer le trouble de son visage, ne tenant pas à ce que William sache que sa plus vieille amie s'était fait violer. Avec un grand sourire, forcé cette fois, elle lança:

ALICIA - Le premier arrivé au marchand de glaces!

Et elle courut. Et comme toujours, arriva la première. Mais le coeur n'y était plus. N'avait-elle donc pas droit à ses quelques minutes de pur bonheur, de félicité??

Puis, il avait saisit ses poignets, pas pour lui faire mal, ni peur, mais il y a des blessures qu'on ne peut pas savoir l'existence et qu'on ne le veut pas aussi et c'était le cas d'Alicia ... Il avait plongé ses yeux verts dans les siens, sans un brin de méchanceté, mais comme il était le meilleur ami d'Alicia depuis leur tendre enfance, comme il pouvait voir chacun de ses sauts d'humeurs arrivé, de voir dans ses yeux tout ou presque ce qu'elle ressentait, il se douta, en voyant son regard apeuré, presque en détresse, que cette position l'affectait particulierement. Il s'en voulut un instant, ce disant que tout avait peut-être changé, ils avaient grandis, peut=être qu'en faisant cela, Alicia avait eu peur qu'il tente quelque chose, mais, il chassa vite cette idée. Il n'y avait rien de plus entre eux que de la pure amitié, cela faisait si longtemps... Elle le poussa alors, il ne savait pas d'ou cette force sortait, mais ce corps frêle réussit a se dégager de son emprise, plutôt fortement, a se lever et le remettre au défi. Il resta un instant assis sur le sol, un peu déstabiliser. Les évenements avaient parut longs, mais tout c'était passé tellement vite... Il aurait voulu comprendre, savoir, mais il savait qu'en étant si loin et en ne donnant aucune nouvelle, il avait manqué tout un chapitre ou encore plusieurs dans la vie d'Ali' . Il s'en voulut encore, se traitant d'imbécile, mais que pouviez- vous faire contre votre pere a 13 ans? Il se releva finalement puis commenca a courir, lui laissant une longueur d'avance. Arrivé au marchand de glace, William n'avait pas perdu son cardio, malgré les 1 paquets et demi de clope qu'il fumait par jour, s'entrainant. Il eut envie de poser la question qui brûlait ses levres, mais ce retint, ce disant que s'il le faisait, plus rien ne serait pareil. Il lui lanca simplement un regard, puis, dans un geste d'affectides plus rare, glissa doucement ses doigts entre les siens, serrant sa main. Il la fixa un moment, ne souriant plus, mais lui faisant comprendre qu'elle n'avait pas besoin tout de suite de tout lui expliquer, qu'elle pouvait prendre le temps qu'elle voudrait. Puis, il garda sa main dans la sienne et avanca vers le marchand de glace, la tirant doucement avec lui xD Il finit par dire :

-Pour le perdant, ce sera une glace a l'orange et pour la gagnante ce sera?

Il tourna sa tête vers Ali' et lui fit un sourire, lachant finalement sa main. Il la fourra dans la poche arriere de son jeans, se disant qu'il avait oublié son skate, malheur!

-Ne prend pas a la noix de coco, je ne pourrai pas t'en piquer!